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La Belgique d'outre-mer

 

   Les "petits Belges" dans l'œuvre de civilisation entreprise au Congo se sont montrés dignes de la confiance que leurs rois avaient mise en eux. En quelques décades ils ont pacifié ce pays où régnait la terreur, l'ont doté d'institutions démocratiques et l'ont pourvu d'une infrastructure moderne. Beaucoup de Belges se sont voués à cette œuvre de civilisation et aujourd'hui encore nos compatriotes aident avec joie et enthousiasme la jeune République Congolaise à se tailler la place qui lui revient au soleil.

Notre aide à ce grand pays en voie de développement doit se traduire par une assistance technique généreuse et par l'octroi de machines et d'outils lui permettant d'exploiter ses richesses naturelles immenses.
A l'embouchure du fleuve des installations portuaires modernes permettent de drainer ces richesses, vers toutes les parties du globe et de conquérir les marchés mondiaux.

Dans quelques années ce pays construira sa propre flotte et l'armera, ses marins se tailleront une réputation méritée sur les mers où flottera le pavillon congolais. Les écoles navales et maritimes belges pourront s'enorgueillir d'avoir contribué à former ces équipages d'élites.

La naissance de cette flotte ira de pair avec l'évolution économique sensationnelle que connaitra ce pays dès que l'ordre et la tranquillité régneront à nouveau définitivement sur ce territoire que d'aucuns ont voulu livrer au pillage et à la tuerie.

Les jeunes Congolais et les jeunes Belges sont convaincus quo c'est par les relations de bon voisinage la Belgique d'outre-mer que peuvent être résolus tous les problèmes qui doivent apporter paix et prospérité à la jeune nation congolaise.

Dans cet ordre d'idées, les marins aussi peuvent apporter leur pierre à la construction de l'édifice congolais en leur offrant au point de vue maritime et naval une collaboration plus étroite encore.

La marine militaire belge en particulier n'épargnera aucune peine pour prendre en ce domaine les responsabilités que le gouvernement belge pourrait lui imposer.

Fidèle à sa devise "non multa sed multum" :a Force Navale se fera un point d'honneur d'être au rendez-vous.

 

Historique des découvertes

De tous temps, l'homme n'a pu résister au désir de se lancer à la découverte des terres ou des mers qui l'environnaient. Aujourd'hui, sauf quelques régions déshéritées, notre planète est connue. L'homme est insatiable. Il donne une nouvelle orientation à sa soif de découvertes : il crée les satellites artificiels, bientôt il les habite et rêve de voyages dans le cosmos vers des planètes dont il veut connaître les mystères.

Et oui !, l'exploration de notre planète n'est pas un fait récent ! Cinq siècles avant Jésus-Christ, Hérodote remonte le Nil. Avec des moyens de fortune, il tente d'en découvrir les sources mais ne peut y atteindre.

Alexandre le Grand entraîne son armée dans une expédition sans fin.

Les phalanges macédoniennes traversent l'Asie et la volonté de leur chef les porte jusqu'aux Indes.

Sur de frêles esquifs, l'homme s'aventure sur mer. A marches forcées, il parcourt des terres arides ou luxuriantes.

Des pays lointains, il emporte des visions merveilleuses et souvent surfaites. Dans ses bagages, il ramène des objets, des denrées dont bientôt il fait commerce. De hardis marchands s'élancent vers ces terres lointaines et dès lors, esprit de négoce et exploration vont de pair.

Henri le Navigateur, Prince de Portugal s'embarque à Lisbonne ; il espère trouver par mer la route des Indes. Madère, les Açores, le Sénégal, les Iles du Cap vert le voient accoster. Après sa mort, les caravelles du roi Jean II reprennent sa glorieuse succession. L'embouchure du Congo est bientôt reconnue. En 1487, Barthelemy Diaz dépasse l'estuaire du grand fleuve équatorial - le tropique du Capricorne est franchi, le cap de Bonne-Espérance est atteint. En 1497 Vasco de Gama double le cap de Bonne-Espérance et rallie les Indes.

Les explorateurs des 15e, 16e et 17e siècles dédaignent l'Afrique. Seules, l'Asie et son commerce, l'Amérique et ses richesses les attirent. Fin du 18e siècle, l'Afrique reste un continent mystérieux. Le Nord appartient aux musulmans. Eux-seuls s'aventurent dans la forêt équatoriale et y font régner leur loi. Quelques hardis marchands portugais remontent le Zaire et commercent avec les autochtones. Le cœur de l'Afrique reste inviolé. Hautes montagnes, déserts arides, rivières entrecoupées de rapides, indigènes hostiles sont autant d'éléments qui effraient les plus téméraires. Il y a bien quelques postes dont la plupart proviennent des premières expéditions ibériques. Ainsi, plusieurs comptoirs portugais jalonnent les côtes de l'Angola et du Mozambique. L'Espagne envoie ses fils au Maroc et aux Iles Canaries. L'Angleterre s'est établie en Gambie, sur la Côte d'Or, au Cap. La France s'est alliée à quelques roitelets du Sénégal.

De ces havres de civilisation, quelques hommes aventureux, désintéressés et que seul guide un esprit altruiste, vont s'enfoncer au cœur du continent inconnu. Nous sommes au début du 19e siècle. Les grandes nations cherchent de nouveaux débouchés à leur commerce ; la mainmise musulmane sur la Méditerranée, l'existence d'une nation américaine, l'essor prodigieux de la mécanisation ne sont pas étrangers à cette attirance des occidentaux pour l'Afrique tant équatoriale que du Sud. Citons quelques explorateurs célèbres : Mungo Park dès 1797 descend le Niger. Il trouve la mort avant d'en avoir percé le secret. Caillé (Fr) traverse le Sahara, Barth découvre le lac Tchad. L'Anglais Speke reprend les recherches d'Hérodote. Il découvre le lac Victoria descend le fleuve et peut ainsi affirmer avoir trouvé la source de ce cours d'eau qui a tout donné à l'Égypte. Baker à la même époque découvre le lac Albert autre source du Nil.

En 1849, un médecin écossais qu'accompagnent son épouse et ses trois enfants quitte le Cap. Pour compagnons, sa famille et deux amis, pour armes, sa volonté, son désintéressement, pour but, son amour de l'humanité. Le docteur Livingstone s'enfonce dans le désert de Kalahari, rencontre le Zambèze, découvre en 1866 le lac Nyassa, le lac Moero et croit reconnaître dans la rivière Lualaba le Nil. Abandonné du gouvernement britannique, il échoue à Udjidji sur le lac Tanganyika.

En moins de cinquante ans, l'extérieur de la cuvette congolaise a vu l'homme blanc l'explorer. Au centre, reste inconnu cet immense territoire. Et, combien de questions se posent encore au monde ? Quelles voies suit cette rivière Lualaba ?

Où sont les sources du Zaire dont les eaux limoneuses se précipitent dans les flots de l'Atlantique ?

Stanley est gallois. Pas très grand, mais robuste, les yeux enfoncés, portant une épaisse moustache et un menton taillé durement. C'est un homme dur dont la jeunesse a été rude. A l'instar de Cecil Rhodes, il rêve de conquêtes et l'immensité africaine l'attire. Pour le compte du New-York Herald, il entreprend une expédition. Son but : retrouver Livingstone dont la disparition émeut l'occident. De Zanzibar, il s'enfonce dans l'Est africain. Nous sommes en pleine saison des pluies et la marche est pénible et entrecoupée de mille dangers. L'objectif est atteint : est-il nécessaire de rappeler la date du 28 octobre 1871, entrevue mémorable entre le rude Gallois et le philanthrope écossais que minent les fièvres. Stanley rejoint l'Amérique.

En 1873 Livingstone meurt ; Stanley revient en Afrique. Il explore les rives du lac Tanganyika puis, cherche à percer lé mystère du Lualaba. Il s'enfonce dans ce continent inconnu, lutte contre la maladie, les flèches des autochtones, les embûches de la nature. Mille jours d'expédition et s'ouvre à lui la plus belle récompense : l'Atlantique est là. Le tracé du Zaïre, Lualaba ou Congo est enfin révélé.

Pour nous, Belges, une épopée grandiose s'ouvre...

                                  

 

 

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